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Page:Beauchamp - Mémoires secrets et inédits pour servir à l’histoire contemporaine, tome 1.djvu/15

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Le Nil, dont le cours est de huit cents lieues, entre en Égypte à la hauteur de l’île d’Éléphantine, et, par l’effet de ses inondations régulières, fertilise les terres arides qu’il traverse. De l’île d’Éléphantine au Caire, la vallée qu’il arrose a cent cinquante lieues, sur une largeur moyenne de cinq lieues. Passé le Caire, le fleuve se divise en deux branches, et forme une espèce de triangle qu’il couvre de ses débordemens. Ce triangle, appelé le Delta, présente soixante lieues de base sur la côte de la Méditerranée, depuis Péluse jusqu’à la tour des Arabes, près d’Alexandrie. L’un des bras du Nil se jette dans la mer auprès de Damiette, l’autre près de Rosette.

L’Égypte se divise naturellement en haute, moyenne et basse ; la haute, appelée Saïde, forme deux provinces ; la moyenne, appelée Ouestaniéh, en forme quatre ; et la basse, appelée Bahiréh, en forme neuf.

On comprend en outre dans la division de l’Égypte, la grande Oasis, située parallèlement au Nil, sur la rive gauche, et qui a cent cinquante lieues de long ; en outre la vallée du Fleuve sans eau, près de laquelle sont les lacs de Natron, à quinze lieues de la branche de Rosette ;