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Page:Beauchamp - Mémoires secrets et inédits pour servir à l’histoire contemporaine, tome 1.djvu/294

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peuplés et entourés de campagnes riantes, et nous rentrâmes dans le camp le 20 avril. Là, le général en chef apprit que le contre-amiral Perrée était arrivé avec trois frégates à Jaffa, et qu’il venait de débarquer à Tintoura six pièces de dix-huit et deux mortiers. Dès lors nous eûmes tous l’espérance fondée que Saint-Jean-d’Acre céderait bientôt aux efforts de nos armes. Le général en chef ordonna de continuer les préparatifs du siége. On amena avec des peines incroyables les six pièces de dix-huit, qui furent dirigées contre les remparts, les courtines et la tour qu’on voulait détruire afin d’agrandir la brèche : mais cette tour, qui était entamée et semblait offrir un débouché dans la ville, n’était au fond qu’un cul-de-sac. On s’en aperçut après le troisième assaut, qui eut lieu le 24, pour s’y loger ; nous y perdîmes beaucoup de monde, et le général Veau y fut blessé. Le lendemain on mit le feu à la mine dans l’espoir de faire sauter la tour, mais il n’en sauta qu’une partie de notre côté. Ce ne fut