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Page:Beaugrand - Lettres de voyages - France, Italie, Sicile, Malte, Tunisie, Algérie, Espagne, 1889.djvu/123

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LETTRES DE VOYAGE

site d’une beauté incomparable, sur le versant des Alpes liguriennes dont les crêtes sont couronnées de forts. L’un d’eux, le fort dello Sperone, marque le point culminant de la ville à une hauteur de 1600 pieds.

Le port de Gênes, le plus commerçant de l’Italie, forme un hémicycle d’environ trois kilomètres de tour ; il est fermé à l’ouest par le cap San Benigno, sur lequel s’élève un phare haut de 126 mètres au-dessus du niveau de la mer, et par le nouveau môle ; à l’est par le vieux môle. Au centre de l’hémicycle sont la Darse et l’Arsenal maritime.

Les rues de Gênes sont étroites et tortueuses ; mais plusieurs d’entre elles ne sont qu’une suite de splendides palais de marbre, somptueusement décorés à l’intérieur, et qui ont valu à la ville le nom de « Gênes la superbe. »

La principale artère de Gênes part de la place Aquaverde, où s’élève la statue de Christophe Colomb, et elle s’étend, en changeant plusieurs fois de nom, jusqu’à la place delle Fontane Morose : c’est d’abord la via Balbi, où se trouvent le Palais royal, le Palais de l’université, les palais Balbi-Severega et Marcello Durazzo, qui renferment tous les deux de belles galeries de peinture ; — la place de