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Page:Beaugrand - Lettres de voyages - France, Italie, Sicile, Malte, Tunisie, Algérie, Espagne, 1889.djvu/228

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LETTRES DE VOYAGE

tienne, bien qu’étant un fort village plutôt qu’une ville, Icosium posséda des évêques et lorsque les Arabes envahirent l’Afrique, Alger devait être le rendez-vous des tribus de la Mitidja qui venaient trafiquer avec les marchands d’Hippone, de Césarée et de Carthage, vers le dixième siècle de l’ère chrétienne.

Vers 1150, Abd-el-Moumen, chef des Almoades, après avoir subjugué l’Espagne et l’Afrique septentrionale reçut la soumission des cheiks d’Alger. Vers 1185, Ali-Ibn-Rania, s’empara d’Alger, et le gouverneur qu’il y laissa fut bientôt livré au Sultan El-Mansour. En 1225, après une lutte acharnée, Ibn-Rania reprit Alger, fit tuer l’émir et clouer le cadavre du représentant du Sultan sur un gibet en croix à la porte de la ville. En 1234, Abd-el-Kéria s’étant emparé du Mar-Reb central, donna à son fils le gouvernement de Bougie et de toutes les villes qui en dépendaient alors. Parmi elles se trouvaient Alger, Constantine et Bône. En 1265, les Algériens cessèrent d’obéir au Sultan Hafif-el-Mostancer et vécurent indépendants pendant une période de sept années dans une prospérité et dans un calme relatifs. Mais cette situation ne pouvait durer ; Hafif-el-