çais pour bien se faire une idée des sentiments qui existent en France envers l’Allemagne et des tracasseries journalières que le gouvernement de Berlin suscite à tout ce qui est français.
C’est vraiment à n’y pas croire, et l’on se demande comment un gouvernement qui se respecte et qui prétend marcher à la tête de la civilisation moderne, peut descendre à ce rôle de mouchard provocateur que joue M. de Bismarck vis-à-vis de la France.
Le Matin publie cependant une dépêche de Vienne qui semblerait confirmer les bruits d’après lesquels M. de Bismarck prépare sa retraite définitive : — « Dans peu de mois, peut-être dans quelques semaines, M. de Bismarck laissera son poste de ministre des affaires étrangères à son fils, et, à ce moment les autres postes occupés actuellement par le chancelier seront distribués à quelques personnes dont le choix n’est pas encore arrêté définitivement. » Cette nouvelle, dit le correspondant du Matin, a été lancée pour ainsi dire par M. de Bismarck lui-même. En effet, le comte de Moltke, en parlant ces jours derniers au général Bronsart de Schellendorff, lui a dit : « Je viens de recevoir une lettre