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Page:Beaugrand - Lettres de voyages - France, Italie, Sicile, Malte, Tunisie, Algérie, Espagne, 1889.djvu/344

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LETTRES DE VOYAGE

taires, il voudrait que l’on conservât cette galerie sans précédent pour en faire un manège ou — comme c’est bien un Anglais qui parle ! — un champ de course couvert.

Il dit encore : « Il faut avoir visité tout récemment les travaux pour se rendre compte de la rapidité vertigineuse avec laquelle ils avancent et pour se faire une idée de cette ampleur sans égale et comme conception et comme exécution. » Cette « rapidité vertigineuse » échappe à l’œil du badaud. L’ouvrier est perdu dans ce chantier géant. On en aperçoit un, par-ci, par-là, allant son train, sans fièvre ni hâte, et l’on en rapporte cette impression que l’ouvrier ne fait rien et que l’on ne travaille pas. Cependant l’Exposition sort de terre ; elle est achevée la tour dont le projet eût effrayé un cyclope ! Les différents palais sont presque terminés, les galeries sont couvertes et décorées, la plupart des vitrines sont en place, le hall des machines est à demi agencé. Comme ce n’est pas à la baguette d’une fée que nous sommes redevables de ces merveilles enfantées en quelques mois, il faut bien croire que les ouvriers ont fait leur besogne et avec activité.

On ne travaille pas seulement que le jour