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Page:Bebel - Les Facéties érotiques de Bebelius, 1908.djvu/46

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LES FACÉTIES ÉROTIQUES

La fille monte pour se coucher, et se déshabille. Lorsqu’elle est en chemise, l’amoureux se montre.

Elle se met à le gronder, d’une voix assez haute.

Il a peur qu’elle ne réveille son père. Il sent déjà la fourche du vieux paysan :

— « Je t’en prie, ne crie pas comme çà. Si tu ne veux pas de moi, je suis prêt à m’en aller !… »

— « Non, par exemple ! Ce qui me fâche, c’est que tu aies eu l’insolence d’entrer dans ma chambre. Mais, maintenant que tu y es… »

Ce disant, elle lui empoigne la braguette.

Cette même nuit, la fille fut engrossée. Ils se marièrent six semaines après.

C’est le jeune homme qui nous a conté l’aventure, un soir que nous étions une douzaine, à l’auberge de l’Ours, et qu’on arrosait du boudin avec des lampées de vin de Bourgogne.