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Page:Beckford - Vathek 1787 Paris.djvu/183

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NOTES.

chien une si grande vénération, que pour injurier le plus qu’il est possible une personne avare, ils disent ; il ne donneroit pas un os au chien des sept Dormans. L’on assure même que leur superstition leur a fait écrire le nom de ce chien sur les lettres qu’ils envoyent à l’étranger ; comme une espèce de talisman qui leur assure un voyage heureux. Cérémonies Religieuses[ws 1], vol. 7, p. 74. Koran de Salé, chap. XVIII & notes.

Note 22, pag. 49. (peignoient les beaux yeux des Circassiennes). C’étoit une ancienne coutume dans l’Orient, & qui existe encore aujourd’hui, de colorer les yeux des femmes, particuliérement de celles dont le teint étoit remarquable pour la blancheur, avec une poudre impalpable appellée sormé, & qui n’étoit autre chose que de l’antimoine crud. Ebni el Motezz, dans un passage traduit par Jones, dit non-seulement que cette couleur est purpurine, mais lui compare encore celle de la violette.

Viola collegit folia sua, similia
   COLLYRIO NIGRO, quod bibit lacrymas die discessus ;
Velut si esset super vasa in quibus fulgent
   PRIMÆ IGNIS FLAMMULÆ IN SULPHURIS EXTREMIS PARTIBUS.

Cette couleur, lorsqu’elle est appliquée à l’intérieur des paupières, donne aux yeux, & sur-tout à la lumière des lampes, une langueur si tendre & si enchanteresse, qu’on ne sauroit l’exprimer.

Note 23, pag. 50. (Rocnabad). Le ruisseau de ce nom coule près de la cité de Schiraz. Ses eaux sont extraordinairement claires & limpides, & ses bords couverts de la plus belle verdure. Stofez a chanté ce ruisseau dans

  1. Picard, Bernard. Cérémonies et coutumes religieuses de tous les peuples du monde, Paris, 1741