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Page:Belin - Le palais des thermes et l’hôtel de Cluny.djvu/88

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il y en avoit plus de mille huit cents, presque tous du travail des religieux, qui s’occupoient anciennement à copier les ouvrages des Pères et des autres. »[1]

La même histoire nous fournit un document curieux sur la grandeur et la magnificence de l’abbaye. On y lit :

« En 1245, le pape Innocent IV, après la célébration du premier concile général de Lyon, alla à Cluny, accompagné des patriarches d’Antioche et de Constantinople, de douze cardinaux, de trois archevêques, de quinze évêques, et de plusieurs abbés. Le roi Saint-Louis, la reine sa mère, son frère, le duc d’Artois et sa sœur, l’empereur de Constantinople, les fils des rois d’Aragon et de Castille, le duc de Bourgogne, six comtes, et quantité d’autres seigneurs, s’y trouvèrent dans le même temps, et tous avec une suite fort nombreuse, sans que les religieux quittassent aucun des lieux réguliers ; ce qui est une marque de la grandeur et

  1. Histoire des Ordres monastiques et militaires, par le P. Hélyot, T. 5,4e partie, chap. 18.