Aller au contenu

Page:Bellerive - Brèves apologies de nos auteurs féminins, 1920.djvu/38

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
37
Mlle Hermine Lanctôt

C’est pendant ces belles années pour ses élèves qui l’aimaient profondément qu’elle publia ses Fleurs enfantines, recueil de savoureuses historiettes dont quelques-unes sont de sa plume et d’autres du poète Louis Fréchette, de Gaetanc, de Françoise, et autres écrivains.

En 1907, fatiguée par plusieurs années d’un travail ardu, elle dut abandonner à regret l’Académie qu’elle avait fondée, mais ne voulant pas laisser péricliter cette œuvre de prédilection, elle en confia la direction à une personne d’élite, tout aussi éprise qu’elle de littérature, Mlle Marie Beaupré, dont les succès comme poète et prosateur étaient déjà nombreux, et qui était connue dans le public lettré sous le pseudonyme d’Hélène Dumont.

De nouveau, cependant, sa santé et son énergie lui ont permis de fonder encore à Montréal, une autre institution du même genre qu’elle a joliment dénommé « Les Hirondelles ». C’est là que vont de gentilles jeunes filles cultiver les dons que la Providence leur a donnés. De charmants gazouillis sortent de ce joyeux nid, et nous en avons l’écho dans la revue nouvelle que publie Mlle Lanctôt sous le gracieux titre Gazouillis.

Au cours de ses années de repos, Mlle Lanctôt a donné de belles conférences, à Montréal, une, entre autres, sur l’art musical, en novembre 1908, et une sur la Princesse Laetitia Bonaparte, fille du Prince Napo-