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Page:Bellerive - Brèves apologies de nos auteurs féminins, 1920.djvu/45

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Auteurs féminins

et acquiert en quelques années les connaissances requises pour commencer son apostolat.

Mme Gérin-Lajoie se distingua d’abord par ses articles sociologiques publiés dans la revue de Mme Dandurand le Coin du Feu, de 1893 à 1897, et elle en reçut de ses sœurs écrivains, Françoise et Madeleine, des compliments bien mérités.

« On a plaisir, écrivait Françoise dans le livre : Les femmes du Canada, qui fut distribué à l’Exposition Universelle de Paris, en 1900, à relever des qualités sérieuses et solides qui s’exercent avec une grande aisance dans des problèmes qui n’ont pas l’habitude de solliciter l’attention des femmes. »

« Tous ses écrits, écrivait à son tour Madeleine, dans la Patrie du 23 juin 1901, font preuve d’un jugement peu ordinaire et d’une étude approfondie de la question traitée d’ailleurs en un français très élégant et très soigné. »

On était alors à une époque où le travail de la femme commençait à être sollicité de plus en plus dans les administrations publiques et dans les entreprises commerciales et industrielles. L’occasion était bonne pour Mme Gérin-Lajoie d’être utile à ces employées en mettant à leur portée ses connaissances de droit usuel. Elle en profita et publia en 1902 son Traité de droit usuel, ouvrage rempli de renseignements pratiques et qui serait un honneur même pour un disciple de Thémis. Elle organisa aussi en 1904 des conférences sur le même sujet,