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Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/326

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tres sans rideaux ni contrevents, et le concierge sur le seuil de la porte me saluait d’un bonjour matinal.

Quant à ma belle châtelaine, elle était lestement remontée dans son cadre, d’où il ne semblait pas qu’elle eût jamais bougé.

Le désappointement qui s’empare de vous, lorsque après un beau rêve on est forcé de s’apercevoir qu’on a dormi, me fit accueillir assez mal mon valet de chambre improvisé. Il s’enquit de mon sommeil sans se douter qu’il avivait une blessure cruelle, et, déposant sur le lit un in-folio relié en parchemin :

— Voilà qui vous intéressera, dit-il ; j’ai trouvé ce bouquin dans le grenier : c’est l’histoire de tous les seigneurs successifs d’Alligny, avec leurs généalogies.