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Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/53

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eut beau s’indigner, crier à l’impossible, passer des exhortations aux menaces, tous ses efforts se brisèrent contre un enthousiasme subitement éclos pour l’état militaire, le besoin d’illustrer son nom, de courir le monde, — de vivre enfin ! (Ce mot me revint souvent depuis comme une ironie amère.) « Laure était une femme élégante certainement, elle avait soixante mille livres de rente, ses terres touchaient aux siennes, mais il était bien jeune pour faire cette fin-là. »

— Je suis impropre à tout travail utile, disait Gérard, la province m’ennuie ; je me connais… Oisif à Paris, je continuerais à faire des sottises. Si mademoiselle de Mareuse veut me laisser le temps de gagner un bout de ruban rouge, elle me retrouvera digne d’elle.