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Page:Bergerat - Souvenirs d’un enfant de Paris, vol. 1, 1911, 3e mille.djvu/425

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Elle avait chanté au Théâtre-Italien et à Londres aux côtés de sa cousine Julia, et elle avait l’un des contraltos les plus étendus et les plus puissants qu’on ait entendus sur la scène. Elle renonça très tôt à la carrière lyrique pour se consacrer à l’éducation maternelle de ses enfants. Elle tint le sceptre de la maison du poète jusqu’au jour où, sur une querelle de famille, elle le laissa aux sœurs triomphantes et se retira dans une maisonnette de Villiers-sur-Marne, où elle élevait des vers à soie. C’était la meilleure et la plus honnête des femmes, et seule elle a laissé œuvre durable.