Page:Bergerat - Souvenirs d’un enfant de Paris, vol. 1, 1911, 3e mille.djvu/68

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fort agréablement, et d’une voix charmante, mais il n’était pas musicien et il tirait surtout ses effets de la diction. Il aimait à détailler le couplet et son maître était ce Levassor qui fut, assure-t-on, le roi des diseurs. Plus tard, à l’Odéon je crois, dans les conférences sur le chansonnier national, il voulut mettre en œuvre ses talents de ménestrel, mais il lui manquait l’auditoire de Fournaize, et le pauvre Papillon était mort.

— Et maintenant, mes enfants, à la danse.

Le bal s’ouvrait à ce mot du chorège, et il faut croire que je n’y fis point si piètre figure, car à la suite d’un écartèlement digne de Chicart, le maître me salua de ce compliment d’expert :

— Tu danses comme Vestris lui-même. Pourquoi donc fais-tu des vers si tristes ?

— Ils étaient pour la Revue des Deux Mondes, dis-je.