Aller au contenu

Page:Bergerat - Souvenirs d’un enfant de Paris, vol. 2, 1912.djvu/157

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LE PARNASSE



I

LES THÉS SANS THÉ DE L’HOMME QUI BÊCHE


La boutique d’Alphonse Lemerre, passage Choiseul, était le lieu de rendez-vous, non seulement des Parnassiens dont il était l’éditeur, mais encore de la plupart des lettrés et écrivains de l’époque qu’y attirait le bruit d’ailes des Muses. Ils étaient toujours sûrs d’y voir, entre cinq et six, François Coppée, le poète à succès de la maison, celui qui « se vendait » comme brioche, souvent Théodore de Banville, et deux ou trois fois par semaine Leconte de Lisle en personne.

François Coppée était alors très gai, d’abord parce qu’il était bien portant et ensuite parce qu’il était heureux. Sa gloire s’élargissait jusqu’à la popularité et laissait loin celle de ses rivaux et même de ses