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Page:Bergerat - Souvenirs d’un enfant de Paris, vol. 2, 1912.djvu/210

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Gérôme (déliant Trouillebert). — Sois libre et parle. Suppose que ce tableau est de moi, ou qu’on me l’attribue, et dis-nous combien tu l’estimes.

Trouillebert (désenchaîné). — Avec la signature, un million. Sans la signature, le prix du cadre.

Gérôme. — Viens déjeuner avec moi. Nous parlerons du Combat de coqs. (Ils sortent bras dessus, bras dessous.)

Chœur des experts. — Il ne nous reste plus qu’une seule chose à faire. Évoquer l’ombre de Corot au moyen d’une table tournante. Puisqu’on a vu des tables écrire, il doit y en avoir pour signer. La table qui signe les Corot anonymes a certainement été prédite par Allan-Kardec, le tout est de la découvrir. (Ils sortent.)

Alexandre Dumas. (Il s’enfuit.)

Les fleurs. — Poussons, mes sœurs, et colorons-nous au soleil. Nous ne sommes pas signées, et cependant nous sommes belles, bien peintes, bien dessinées, et chaudes de ton, et fines de modelé et pleines de jolis rapports et de valeurs. Nous ne valons que ce qu’on nous estime, selon qu’on nous aime, et les trois quarts du temps on ne nous paie que d’un baiser.

L’ombre de la pipe. — C’est drôle, papa Corot, ce scaferlati supérieur embaume la verveine, la rose et l’iris.