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Page:Berlioz - À travers chants, 1862.djvu/272

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tion ? — Ce qu’ils font ? Ils les comblent de distinctions honorifiques de toute espèce, ils leur donnent des bâtonnets en argent pour manger le riz, ils accordent aux uns le bouton jaune, à d’autres le bouton bleu ; à celui-ci le bouton de cristal, à celui-là les trois boutons ; on voit en Chine des virtuoses qui sont couverts de boutons. Ce n’est pas comme en France, où l’on ne donne la croix à un chanteur que s’il a quitté le théâtre, s’il a perdu sa voix, s’il n’est plus bon à rien.

Les mœurs chinoises, si différentes des nôtres en tout ce qui touche aux beaux-arts en général, et à la musique en particulier, s’en rapprochent sur un seul point : pour diriger les flottes, ils prennent des marins. Si nous continuons, à la vérité, nous finirons par leur ressembler tout à fait.