Aller au contenu

Page:Berlioz - Les Grotesques de la musique, 1859.djvu/119

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ris !… Eh ! malheureux critiques catholiques, votre antipatriotisme vous aveugle ; vous ne voyez pas que nous sommes de petits saints !




La saison.
Le club des cauchemars.


Il y a un moment de l’année où, dans les grandes villes, à Paris et à Londres surtout, on fait beaucoup de musique telle quelle, où les murs sont couverts d’affiches de concerts, où les virtuoses étrangers accourent de tous les coins de l’Europe pour rivaliser avec les nationaux et entre eux, où ces plaideurs d’une espèce nouvelle se ruent sur le pauvre public, le prennent violemment à partie, et le payeraient même volontiers pour l’avoir d’abord, et ensuite pour l’enlever à leurs rivaux. Mais, comme les témoins, les auditeurs sont chers et n’en a pas qui veut.

Ce terrible moment, dans la langue des artistes musiciens, s’appelle la saison.

La saison ! cela explique et justifie toutes sortes de choses que je voudrais pouvoir appeler fabuleuses, et qui ne sont que trop vraies.

Les critiques alors se voient assaillis par des gens