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ployer pour les opéras comiques du sel de Glauber.

— Qu’est-ce que le sel de Glauber, direz-vous ?

— Demandez à votre médecin, et priez-le de ne vous en faire jamais prendre.




La musique pour rire.


Un nouveau genre de musique (du moins on prétend qu’il y a de la musique là dedans) est en grand honneur à cette heure à Paris. On l’appelle la musique pour rire. Cela se vend, comme la galette des pâtissiers du boulevard Bonne-Nouvelle, à très-bon marché. On en a, si l’on veut, pour six sous, pour quatre sous, pour deux sous même ; cela veut être chanté par les gens qui n’ont point de voix et ne savent pas la musique, cela veut être accompagné par des pianistes qui n’ont pas de doigts et ne savent pas la musique, et cela plaît aux gens dont l’esprit ne court pas les rues et qui pourraient se piquer de ne savoir ni le français ni la musique.

On juge de la quantité des consommateurs. Aussi le