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Page:Berlioz - Les Grotesques de la musique, 1859.djvu/32

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bien donner des leçons de haute composition à ce jeune homme, qui vous fera honneur prochainement, je l’espère. Il avait eu d’abord l’idée de se faire colonel, mais malgré l’éclat de la gloire militaire, celle des arts le séduit décidément ; il aime mieux se faire grand compositeur.

— Oh ! monsieur, quelle faute ! Si vous saviez tous les déboires de cette carrière ! Les grands compositeurs se dévorent entre eux ; il y en a tant !… Je ne puis d’ailleurs me charger de le conduire au but de sa noble ambition. À mon avis, il fera bien de suivre sa première idée et de s’engager dans le régiment dont vous me parliez.

— Quel régiment ?

— Parbleu ! le régiment des colonels.

— Monsieur, votre plaisanterie est fort déplacée ; je ne vous importunerai pas plus longtemps. Heureusement vous n’êtes pas le seul maître et mon fils pourra se faire grand compositeur sans vous. Nous avons l’honneur de vous saluer.

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Une cantate.


Peu de temps avant l’entrée à Paris des cendres de