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Page:Bernard - Godfernaux - Triplepatte (1906).djvu/159

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TRIPLEPATTE
LE MAIRE, grincheux.

C’est très désagréable, madame ! C’est vous même qui avez fixé l’heure, j’ai pris mes dispositions en conséquence… J’ai le Préfet de la Seine à dîner à la campagne.

MADAME HERBELIER.

Je vous en prie, monsieur !

LE MAIRE.

Que voulez-vous, ce sera pour un autre jour !

MADAME HERBELIER, éperdue.

M. le maire, il y a trois mille invitations demain pour la cérémonie religieuse !

LE MAIRE.

Croyez, madame, que j’y ai mis la meilleure volonté possible… Il sera moins le quart dans quatre minutes, et je serai forcé… forcé… croyez que… absolument forcé.

Il sort.
MADAME GAUDIN, à madame Herbelier.

Vous paraissez agitée ? C’est l’émotion !

MADAME HERBELIER.

Madame, il nous arrive quelque chose d’effrayant : le vicomte est très en retard et le maire va être obligé de s’en aller… Ne le dites à personne, je vous en prie !

Elle s’éloigne.
MADAME GAUDIN.

Soyez tranquille… (À une dame qui passe près d’elle.) Ah ! ma chère, madame Herbelier est très ennuyée,