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Page:Bernard - Godfernaux - Triplepatte (1906).djvu/161

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TRIPLEPATTE
MADAME HERBELIER.

Ils mangent !

MADAME GAUDIN.

Il faut leur faire un speech !

MADAME HERBELIER.

Jamais de la vie !

MADAME GAUDIN, montrant le jeune Galichet qui parait au fond, les poches bourrées de provisions.

Voici encore M. Galichet qui arrive avec des victuailles ! Ils savent maintenant où s’approvisionner, ils attendront jusqu’à dix heures du soir.

PREMIER HUISSIER, entrant.

Madame, M. le maire vient de passer par le bureau de bienfaisance pour donner des signatures et il doit être parti ; il faut un peu songer à vous en aller d’ici avec toutes ces personnes.

MADAME HERBELIER.

Monsieur, je vous en prie, laissez-nous encore ici, vous ne vous en repentirez pas !

PREMIER HUISSIER.

Tous les bureaux ferment à cette heure-ci. Il faut que nous fermions aussi cette salle.

MADAME GAUDIN, à madame Herbelier.

Il faut absolument parler à tout ce monde.

MADAME HERBELIER.

Qu’est-ce que je vais leur dire ?

MADAME GAUDIN.

Je vais leur parler, moi ! Je vais très bien arran-