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Page:Bernard - Godfernaux - Triplepatte (1906).djvu/35

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TRIPLEPATTE

il y a un peu de ça. Mais je vous assure que ça me fait grand plaisir quand je peux obliger les gens. (Geste heureux du Vicomte.) Mais il faut que je le puisse ! Dès qu’une affaire est convenable et ne présente pas trop de risques, je suis très heureux de pouvoir dire à un jeune homme : vous pouvez compter sur moi ; malheureusement, après avoir été le monsieur qui prête, il vient un moment où je suis celui qui réclame… et les gens qui réclament ne sont jamais bien jugés.

LE VICOMTE.

Écoutez, Boucherot, moi, je ne demande pas mieux que de changer d’existence ; si vous croyez que je suis heureux de vivre comme je vis ! Il y a des moments où je m’embête d’une façon effroyable ! S’il y avait une autre personne pour s’embêter avec moi, je m’embêterais peut-être moins. Si l’on me trouve un bon parti, je ne dirai pas non, mais il faut qu’on s’en occupe : moi, je ne veux pas m’en occuper ! (Avec effroi.) L’idée qu’il va falloir me mettre en présence d’une demoiselle, lui parler, la conduire à l’autel, l’emmener en Italie ! Alors il faudrait m’endormir et ne me réveiller qu’après le mariage… après le voyage de noces ! Comme ça, je me retrouverais avec une personne que je connaîtrais tout à fait sans avoir eu l’ennui de faire sa connaissance.

BOUCHEROT.

M. le Vicomte, on vous trouvera dix partis pour un.