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Page:Bernard - Godfernaux - Triplepatte (1906).djvu/73

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TRIPLEPATTE
GALICHET.

Il n’a pas le temps ; il est trop occupé à ramasser.

LE DOCTEUR.

J’ai à peine quatre cents francs devant moi. Et j’en ai sorti cent cinquante. Tenez ! Je fais deux louis, vous n’avez qu’à me les prendre.

BERTRAND D’AVRON.

J’aime mieux vous les laisser que de vous en donner du mien… Deux sept… Voilà ce que la providence m’envoie.

MADAME GAUDIN.

C’est bien votre faute si vous perdez. Vous allez avec de tout petits jeux.

BERTRAND D’AVRON.

Je vais avec ce que j’ai.

MADAME GAUDIN.

Passez. Le vrai bon joueur est celui qui sait passer.

BERTRAND D’AVRON.

À ce compte, le vrai bon joueur est celui qui va se coucher. (La voix de la chanteuse entrant par une porte qu’on vient d’ouvrir : « Je veux… Je veux… Je veux… Je veux… ») (Bertrand d’Avron se lève, et regarde, immobile, dans la direction de la chanteuse.) Qu’on se dépêche de lui donner ce qu’elle veut !

MADAME GAUDIN.

Vous savez qu’elle demande mille francs pour venir.