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Page:Bernard - Inès de Cordoue, 1697.pdf/202

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Inés de Cordoüe,

mais à peine la lettre étoit commencée, qu’elle apprit que la ceremonie de ſon mariage étoit faite. Elle ne ſentit plus la force de ſe plaindre, elle demeura dans une immobilité cauſée par l’excés de ſon trouble. Si tôt qu’elle vit Elvire de retour, elle la pria de ne lui rien dire, & malgré ſa deffenſe cette fille lui racontant tout ce qu’elle avoit tenté pour parler au Marquis, & les obſtacles invincibles qu’elle y avoit trouvez : partons, lui dit la Comteſſe, je n’ay plus rien à faire dans le monde, profitons au moins de nos malheurs.

Elle retourna dans le meſme Couvent qu’elle avoit déja une ſois choiſi pour azile, contre le mariage où ſon pere la