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Page:Bernard - Inès de Cordoue, 1697.pdf/26

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Inés de Cordoüe,

ſe, mais ſi Florinde ne put ſe deffendre de les eſtimer, l’amour ne luy fit point faire de choix, & une pitié cruelle pour tous l’empeſcha de ſe déterminer en faveur d’aucun. Ils avoient pris pour elle les ſentimens que la beauté devoit inſpirer, elle auroit fait trop de miſerables, ſi elle en avoit fait un heureux.

La Reine congedia ces Princes avec douleur, ſa fille n’aimoit point ce qu’elle avoit vû, la moitié de la Prophetie s’accompliſſoit, le reſte étoit à craindre.

A quelque temps de là, Florinde laſſée de la Cour, & n’ayant rien qui l’y arreſtât, obtint de ſa mere la permiſſion de ſe retirer à