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Page:Bernard - Inès de Cordoue, 1697.pdf/43

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nouvelle Eſpagnole.

terruption, tous les biens, ſans qui les autres ne ſont rien, toutes les graces, tous les plaiſirs. Il eſtoit difficile que ce Prince refuſat cette dot qu’elle offroit de luy apporter. Il oublioit peu à peu Florinde, & il eſtoit temps qu’elle le forçat de ſe ſouvenir qu’elle eſtoit encore au monde. À peine avoit-elle eſté un jour ſans voir le Prince, qu’elle ſentit l’horreur de vivre ſans ce qu’on aime ; cependant elle s’efforça de vaincre ſes ſentimens ; elle avoit déja aimé ſans voir, vouloit elle encore épouſer ſans connoiſtre ſi elle eſtoit aimée conſtamment ; quinze jours ſe paſſerent dans ces agita-