Aller au contenu

Page:Bernard - Inès de Cordoue, 1697.pdf/56

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
46
Inés de Cordoüe,

cune circonſtance affligeante, perdre ſon Amant pour jamais, eſtre au pouvoir de quelqu’un dont elle ne connoiſſoit que la difformité, ce qui étoit peut eſtre ſon moindre deffaut, enfin quelqu’un qu’elle s’étoit engagée à épouſer en acceptant ſes dons qu’elle ne vouloit pas lui rendre : Voila ſes reflexions.

Un jour que rêvant à ſa cruelle deſtinée, elle s’étoit écartée ſeule, elle entendit un grand bruit, & des voix ſouterraines, qui chantoient les paroles que Riquet à la Houppe luy avoit fait apprendre, elle en fremit ; c’étoit le ſignal de ſon malheur. Auſſi-toſt la terre s’ouvre ; elle y deſcend in-