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JEAN-ARTHUR RIMBAUD

3 mars 1852, capitaine au 47e régiment de ligne, en garnison à Givet. Peu après, nous le voyons à Mézières commander une compagnie de ce même régiment, et, en 1853, le 8 février, il se marie à Charleville avec Vitalie Cuif. Il est décoré de la légion d’honneur en 1854. En 1855, il part faire la campagne de Crimée. Son second fils, Arthur, était né.

Il participa aussi à la campagne d’Italie. Ensuite, il revint en France, avec son régiment, occuper des garnisons diverses jusqu’à ce que, ses droits à la retraite étant acquis, il les fît valoir et allât, tout seul, se reposer de ses pérégrinations en Dijon, pays d’origine de son père, où il devait mourir le 16 novembre 1878. Très cocardier : en 1870, on eut toutes les peines du monde à lui faire comprendre que son âge — il avait cinquante-six ans — et ses infirmités empêchaient son admission à l’armée qui était en campagne contre le Prussien et de laquelle, fût-ce à titre de simple soldat, il voulait absolument faire partie : son régiment, le 47e de ligne, venait d’être presque complètement anéanti à Reichshoffen ou à Frœschwiller.

Le capitaine Rimbaud était un homme de taille moyenne, blond, au front haut, aux yeux bleus, au nez court et légèrement retroussé, à la bouche charnue ; portant, à la mode de ce