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d’être soupçonné déjà de participation aux faits de la Commune. Car les Mauté, juste à ce moment, intentaient contre Verlaine le procès en séparation, et les amis du Parnasse se trouvaient encore sous l’émotion immédiate des sarcasmes et des invectives de Rimbaud. Dans ces conditions, ils n’offraient, les uns et les autres, aucune garantie d’impartialité.

En nous basant sur le plus irrécusable des témoignages, celui de Verlaine libre, qui était bien l’homme le moins dissimulé sous le rapport des mœurs, nous avons affirmé, à maintes reprises, la gratuité dans les faits de tout le tapage de sodomie produit autour de cette liaison. Ici, nous allons essayer de présenter des observations démonstratives. La tâche est délicate, difficile. Rien n’est plus ardu que la démonstration de la vérité. Le lecteur, nous ayant fait au préalable l’honneur de croire que nous ne parlons sous l’empire d’aucun préjugé ou parti-pris, voudra nous prêter son attention.


La différence d’humanité entre les deux poètes était grande il faut l’établir au point où nous en sommes de cette étude, c’est-à-dire à l’heure où ils se trouvent réunis.

En 1872, Rimbaud avait dix-sept ans ; Verlaine