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Page:Bertillon - Identification anthropométrique (1893).djvu/110

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1re PARTIE — OBSERVATIONS ANTHROPOMÉTRIQUES

contre le mur et contre l’arrête saillante du mètre (côté de la graduation) ; la descendre vivement jusqu’au contact avec le sommet du crâne, en prenant comme guide la saillie formée par l’épaisseur du mètre ; puis, l’immobilisant au moyen d’une pression plus forte contre le mur, lire le chiffre de la graduation vis-à-vis le plan

inférieur de l’équerre.

5. — Le plaquage de l’équerre contre la toise et sa descente sur la tête du sujet sont deux mouvements qui doivent être exécutés par l’opérateur rapidement et sans hésitation, afin d’arriver à surprendre l’individu mesuré avant que ce dernier n’ait eu le temps de modifier la position prise au premier temps.

6. — Si, malgré tout, on soupçonne quelque manœuvre de tassement, faire exécuter au sujet quelques pas au travers de la pièce avant de le replacer subitement sous la toise et de recommencer l’opération.

7. — La taille est de toutes les mesures du système la plus délicate, celle sur laquelle le sujet peut le plus facilement tricher. La moindre négligence dans la position décrite ci-dessus peut occasionner une différence de près d’un centimètre. La taille d’un même sujet est souvent d’une dizaine de millimètres plus élevée le matin, au saut du lit, que le soir. Enfin, le corps se tasse chaque année après vingt-cinq ans d’âge, quelquefois plus tôt. En supposant que toutes ces erreurs s’ajoutent dans le même sens, il faut tenir pour établi qu’un sujet d’âge adulte, métré à plusieurs années d’intervalle, peut présenter une diminution susceptible de s’élever à 2, et quelquefois même à 3 centimètres, ou une augmentation qui peut atteindre 1 centimètre.

8. — La hauteur de la taille se dicte en sous-entendant toujours l’indication 1 mètre qui accompagne nécessairement chaque taille et qui est imprimée sur les fiches et en énonçant séparément les centimètres et les millimètres (voir page 10, § 52).

9. — Mentionner les centimètres exactement, et les millimètres approximativement à une unité près, sans chercher une rigueur dont cette mesure n’est pas susceptible. Avoir soin néanmoins de ne pas se laisser entraîner à arrondir les chiffres : si l’équerre indique, par exemple, une mesure intermédiaire entre 1 m. 59 c. 8 m/m. et 1 m. 59 c. 9 m/m, ne pas dicter 1 m. 60 c. 0 m/m ; autrement dit, lire et dicter le chiffre de la graduation tel qu’il est indiqué en se gardant de lui faire subir aucune modification.

Remarques relatives à la mensuration de la taille.

10. — En dessous de la ligne consacrée à l’indication de la taille, on inscrit le degré de voûte du dos : 1, 2, 3 centimètres, ou des guillemets, quand la position est correcte, ce qui est le cas le plus fréquent.

11. — Par cette correction l’opérateur cherche à atténuer le manque de précision de la taille. Il marque 1 centimètre, quand l’individu