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Page:Bertillon - Identification anthropométrique (1893).djvu/18

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VIII
AVERTISSEMENT

Enfin on trouvera dans l’annexe sur la photographie judiciaire la description d’une nouvelle chaise de pose qui, tout en permettant une exécution facile et rapide, assure une rigoureuse uniformité de réduction entre les photographies de face et de profil.


Au point de vue matériel, cette édition se distingue de la précédente : 1° par de nombreuses figures dues à la plume d’un artiste doublé d’un anthropologiste distingué, M. le colonel Duhousset[1] ; 2° par trente planches collographiques réunissant plus de deux cents portraits photographiques pris conformément à nos règles et cent agrandissements d’oreille ; 3° par une planche chromotypographique relative à la couleur des yeux, reproduisant exactement une série de modèles peints à l’huile, d’après nature, sous ma direction.

Pour faciliter la lecture et l’interprétation des prescriptions techniques, cette planche et ces dessins ont été réunis en un tome séparé. Les figures ont été intentionnellement multipliées, notamment dans la partie anthropométrique, de manière à représenter séparément chaque décomposition de mouvement pour peu qu’elle offre quelque importance. Bien plus, toutes les fois que cela a été jugé nécessaire, les positions ont été reproduites sous deux points de vue différents :

1° une vue d’ensemble prise selon une projection généralement horizontale, indiquant l’emplacement respectif du sujet et de l’opérateur ;

2° une vue partielle, à une échelle beaucoup plus grande, prise généralement d’en haut, sous une incidence de 45° à 90°, au point de vue des relations entre l’instrument et l’organe à mesurer, et du doigté spécial à chaque opération.

La planche de doigté est toujours placée vis-à-vis la vue d’ensemble et disposée dans le même sens. L’orientation correspondante des deux images est une règle qui a été appliquée sans exception. Aussi a-t-elle amené quelquefois des retournements bizarres d’image.


Nous avons poussé le souci de l’exactitude jusqu’à indiquer ceux de nos dessins de doigté dont les vues, reproduisant le mensurateur de face, apparaissent à ce dernier comme retournées ; c’est-à-dire où la droite vient se placer à gauche du dessin et inversement. Il est aisé de s’assurer que ce retournement qui peut embarrasser quelque novice, n’est évité que lorsque le dessin est pris suivant la direction même du regard de l’opérateur, c’est-à-dire de dos ou de trois-quarts par rapport à ce dernier.

Toutes les fois qu’il n’a pas été possible de procéder ainsi, une rubrique spéciale imprimée à l’envers rappelle à l’apprenti mensurateur d’avoir à retourner la planche avant d’en reproduire les dispositions (Fig. 1 et 2).

  1. La réunion de ces qualités en une personnalité aussi éminente que celle du colonel Duhousset a été pour nous une bonne fortune dont nous n’avons pas craint d’user et quelquefois d’abuser, sans jamais arriver à lasser l’obligeance de notre collaborateur. Son intervention ne s’est pas limitée aux seuls dessins, ses avis nous ont été également bien précieux pour l’établissement même des Instructions.

    Citons encore parmi les conseillers qui nous ont entouré le Dr Manouvrier, professeur à l’école d’anthropologie de Paris.