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Page:Bertillon - Identification anthropométrique (1893).djvu/84

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LXXIV
INTRODUCTION

« Les services rendus par l’identification scientifique et l’anthropométrie qui en est la base, ceux qu’elle est appelée à rendre (lorsque son organisation sera complète), non seulement à la police, à la justice et à la science pénitentiaire, mais à la science pure[1], exigent sa reconnaissance officielle comme service d’État. » (Extrait du rapport sur le service pénitentiaire, par M. Henry Boucher, député des Vosges, membre de la commission du Budget de l’exercice 1893.)

Voici, en ce qui regarde Paris, le nombre annuel de récidivistes arrêtés en cette ville sous de faux noms et officiellement reconnus par le service spécial, depuis sa création en décembre 1882[2].

Fig. 21. — Diagramme des reconnaissances de récidivistes sous faux noms signalés par le service anthropométrique de 1883 à 1893.
Fig. 21. — Diagramme des reconnaissances de récidivistes sous faux noms signalés par le service anthropométrique de 1883 à 1893.

Fig. 21. — Diagramme des reconnaissances de récidivistes sous faux noms signalés par le service anthropométrique de 1883 à 1893.

  1. Il y a là une application très importante, et jusqu’à présent à peine essayée de l’anthropométrie. — Certes nous nous sommes efforcé d’y contribuer dans la limite de nos moyens, soit par des travaux personnels, soit en mettant, autant que possible, les archives signalétiques, à la disposition des travailleurs. Mais l’exploilation méthodique de ce fonds gigantesque de documents reste encore à faire. Il faudrait se hâter d’en tirer parti si nous ne voulons pas être distancés en cette voie par les pays étrangers qui ont adopté l’anthropométrie judiciaire.
  2. Sous le préfectorat de M. Camescasse avec le concours de MM. Puibaraud, chef du Cabinet, et Vel-Durand, secrétaire général.