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Page:Bertrand - Arago et sa vie scientifique.djvu/58

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non pas abandonnées, mais différées. N’ayant jamais connu ni la fatigue ni l’insuccès, il croyait a la réalisation prochaine de ces travaux et se plaisait à la préparer, jusqu’au jour où ses forces abattues lui firent comprendre qu’il n’en pourrait plus supporter la fatigue, et que l’état de sa vue, en y apportant un dernier et irrémédiable empêchement, ne permettait plus au savant d’oublier dans le travail les chagrins et les déceptions de l’homme politique. La conduite d’Arago fut alors, comme dans toutes les circonstances de sa vie, aussi simple que droite et généreuse.

Vers le milieu de 1838, à l’occasion d’une candidature, en faisant valoir avec son ardeur habituelle les titres éminents de l’illustre physicien anglais Wheatstone, il avait insisté sur l’originalité et l’importance de l’ingénieux appareil au moyen duquel, a l’aide d’un miroir tournant, on peut déterminer la vitesse de l’électricité.

Le miroir de M. Wheatstone faisait huit cents tours par seconde ; en lui faisant réfléchir trois