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Page:Bertrand - D’Alembert, 1889.djvu/22

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« Je donne et lègue, . . . . . . . . . . ., plus au sieur Jean d’Arenbert à présent en pension chez Bérée, faubourg Saint-Antoine, 1 200 livres de pension viagère, que je veux et entends qui lui soient régulièrement payées et par préférence à tous autres legs, en ayant touché les fonds de ceux à qui il appartient, et, s’il est encore en bas âge quand je mourrai, on lui nommera un tuteur ad hoc. »

Que signifient ces mots, en ayant touché les fonds de ceux à qui il appartient ?

Le legs serait-il un souvenir de sa mère, le seul qu’il en ait jamais reçu ?

Les Archives nationales possèdent une lettre de d’Alembert du mois de mars 1779, adressée au ministre de la maison du roi et commençant par ces mots :

« J’ai l’honneur de vous envoyer mon extrait baptistaire. Vous n’y trouverez pas le nom de d’Alembert, qui ne m’a été donné que dans mon enfance et que j’ai toujours porté depuis, mais je suis connu de plusieurs personnes sous le nom de Jean Lerond, qui est mon nom véritable. »

L’orthographe des noms au XVIIIe siècle avait moins de fixité qu’aujourd’hui ; il est difficile cependant de considérer d’Alembert, d’Arenbert et d’Aremberg comme trois manières d’écrire le même nom.

D’Alembert apprit au collège ce qu’on y enseignait alors. Il en sortit excellent latiniste, sachant assez le grec pour lire plus tard dans le texte Archimède et Ptolémée. On l’exerça, conformément à la tradition,