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Page:Bertrand - D’Alembert, 1889.djvu/57

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règles du jeu qu’il veut jouer, il y a un abîme. Une solution n’est pas plus ou moins parfaite, elle est exacte ou inexacte. L’histoire du problème des trois corps est semblable.

Les travaux mathématiques de d’Alembert sont innombrables. Nous ne pouvons en faire le résumé. Il est impossible même de citer ceux qui pourraient, en l’absence de tout autre titre, assurer à son nom une place élevée dans l’histoire de la science. Ses études sur les cordes vibrantes sont du nombre.

Taylor avant d’Alembert avait résolu le problème ; Euler, Bernouilli et Lagrange s’y sont exercés après lui. Après de longues et subtiles discussions, leur désaccord a souvent subsisté.

Une gloire incontestable reste à d’Alembert : il a créé à l’occasion de ce problème de physique une méthode nouvelle d’analyse. D’Alembert est le créateur de la théorie si féconde des équations aux dérivées partielles.

Il faut dire toute la vérité. L’esprit de d’Alembert, ingénieux et profond sur toutes les parties de la science, se refusait sur l’une d’elles aux démonstrations les plus claires. Il a toujours repoussé les principes du calcul des probabilités, et, dans ses discussions plusieurs fois répétées avec Daniel Bernouilli, la postérité ne peut refuser à son illustre adversaire l’avantage d’avoir eu raison sur tous les points.

Malgré les travaux de Pascal, d’Huygens et de Jacques Bernouilli, d’Alembert refuse de voir dans