Aller au contenu

Page:Bertrand - Mémoires historiques et physiques sur les tremblemens de terre.djvu/230

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
ingénieuse

, que l’Auteur du Mémoire sur les tremblemens de terre allégue[1]. L’eau ne peut être comprimée ; on l’a prouvé par diverses expériences[2]. Elle doit donc s’opposer par son poids & par l’ineptitude qu’elle a à être comprimée à la dilatation de l’air intérieur, échauffé & mis en mouvement. La force de l’air dilaté par la chaleur croît en raison de la résistance qu’on lui oppose. Ainsi l’activité du feu ou de l’effervescence doit augmenter sous terre par cette raison. Par-là même les lieux moins abondans en eau doivent éprouver des tremblemens de terre moins violens & moins fréquens, toutes choses d’ailleurs égales. Si des matières minérales fermentent ou s’enflamment sans trouver de résistance de la part de ces masses d’eau, l’air dilaté s’ouvre plus aisément un passage, s’exhale en vapeurs, sans causer

de


  1. Journal Hist. sur les matieres du tems, Nov. 1756. p. 355.
  2. Desaguliers Cours de Physique, pag. 439.