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Page:Bertrand - Mémoires historiques et physiques sur les tremblemens de terre.djvu/317

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truit

Lisbonne étoit, suivant lui, aux Açores ou aux Canaries[1]. Il suppose, contre les principes de la Mécanique, que le retentissement, ou la force du mouvement propagé, croît, en s’éloignant du premier point de l’impulsion. Ce n’est certainement pas le cas d’appliquer la règle, crescit eundo. On sçait au contraire que le mouvement s’affoiblit en se communiquant ; qu’un corps mû perd autant de mouvement qu’il en communique à un corps en repos. En sorte qu’on peut le considérer après le choc comme formant une même masse, dans laquelle le mouvement est partagé. Suivant cette régle, quel affoiblissement de mouvement depuis les Açores à Lisbonne ! Pourquoi le tremblement, qui a détruit Lisbonne, n’a-t-il rien renversé aux Açores? Qui ne sçait que des lieux intermédiaires, dans des tremblemens étendus, ne
les


  1. Voyez p. 28. à la note. Conjectures Physico-Mécan. &c.