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Page:Berzelius Bref 1.djvu/6

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1. Berthollet à Berzelius.
26 février 1810.

Monsieur,

Je me suis occupé des petites négociations qui vous concernent avec l’intérêt que m’inspire un savant d’un si rare mérite que vous et avec l’empressement qui j’ai de jouir de vos productions et d’en faire jouir mes compatriotes.

Il m’a fallu renoncer au projet que j’avais de faire faire la traduction de votre ouvrage sur les substances animales1 aux frais de l’Institut, parce qu’il a cessé d’avoir aucun fonds disponible. Je me suis donc adressé à un libraire-imprimeur pour l’engager à imprimer votre ouvrage et à en payer la traduction : c’est Klostermann, imprimeur des Annales de Chimie, honnête homme. Le résultat de la discussion a été qu’il pairait 40 francs par feuille de l’original suédois. Je crois que, vu l’état actuel de la librairie en France, ce prix est raisonnable ; mais comme votre ouvrage peut avoir plusieurs éditions, l’imprimeur s’engagera à n’en point faire de nouvelles, sans avoir votre permission et par conséquent sans convenir d’un prix avec vous.

Pour que le débit en devienne rapide, je me propose de faire à votre ouvrage une petite préface, dans laquelle je ferai sentir de quelle importance il est pour la physiologie et même pour la médecine d’acquérir des connaissances précises sur la composition des substances animales ; car si votre ouvrage passe à l’usage des écoles de médecine, les éditions se succéderont promptement et il vous deviendra fort avantageux.