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Page:Bibaud - Catéchisme de l'Histoire du Canada, à l'usage des écoles, 1853.djvu/30

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grossir beaucoup la population par la délivrance d’un grand nombre de prisonniers ?

Sans doute ; mais quand on rappela les captifs, on vit avec surprise qu’un grand nombre préférèrent la vie sauvage à la vie civile. Ils furent nommés « coureurs de bois ». On vit parmi eux des hommes marquans, tels que le baron de St. Castin, qui épousa une Abénaquise, et son fils, qui se rendit célèbre sous le gouvernement de M. de Vaudreuil.

La paix ôta-t-elle aux Canadiens toute occasion de se distinguer ?

Le retour de la paix fournit à d’Iberville de nouvelles occasions de servir son pays natal et la métropole. — Il restait à reconnaître l’embouchure du Mississipi par mer, et à profiter des découvertes que l’on avait déjà faites. Etant passé en France, cet homme capable de fonder comme de détruire, proposa l’expédition à M. de Ponchartrain, ministre de la marine, et en obtint deux vaisseaux. Avec ces faibles moyens, il réussit dans son projet, et fonda la Louisianne, où il bâtit quatre ou cinq forts, entre autres celui de Mobile, qui devint pour un temps le chef-lieu du pays.

M. de Callières gouverna-t-il longtemps la Nouvelle-France ?

Non, il mourut en 1703, avec la réputation d’un bon capitaine, et du plus sage gouverneur qu’eût possédé la colonie. Le marquis de Vaudreuil lui succéda, et M. de Ramzay,