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Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/218

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ordre de nous soumettre la proposition d’une appropriation additionnelle et permanente, laquelle, avec celle (qui est) déjà faite, excéderait la moitié du revenu ordinaire de cette province, si, au début même de nos procédés, nous ne vous représentions très humblement, que le vœu déclaré de nos constituans[1], notre devoir envers la postérité, et notre attachement pour la constitution[2], que la mère-patrie, dans sa sagesse et dans sa bienveillance, a bien voulu accorder à cette province, et de plus nos craintes, que le montant variable et incertain d’un revenu dépendant, ainsi que nos ressources, d’un commerce, en ce moment, très précaire[3], nous ôtent le pouvoir de faire aucune autre appropriation qu’une appropriation annuelle pour la dépense générale de la province, conformément aux recommandations du gouvernement de sa Majesté, signifiées au parlement de cette province, par son Excellence, Sir John Coape Sherbrooke, dans sa harangue du 7 janvier 1818[4]. Nous prions

  1. En cherchant dans le passé, nous n’avons pu trouver où, quand, ni comment, les constituans de l’assemblée avaient exprimé le vœu dont elle parle ici.
  2. Veut-elle dire que voter permanemment, ou pour un certain nombre d’années, une liste civile, est chose contraire à la constitution ? La liste civile demandée était trop forte, et par cela seulement sujette à objection.
  3. Les temps étaient bien changés, il paraît, depuis 1810 ; et le Bas-Canada était passé d’un état de prospérité extraordinaire à un état très précaire, sinon alarmant, quant aux finances.
  4. It is astonishing with what assurance and disregard for fact, and the plain meaning of words, the assembly here for the first time distorted, and afterwards persevered in the distortion of Sir John Coape Sherbroock’s language, on the occasion. Sir J. Coape Sherbrooke, in calling upon the Assembly, in his Majesty’s name, pursuant to the voluntary offer of the Communs in 1810, to provide for the expense of the civil government, did not, as here pretended, require them to do it by an “annual appropriation”, but to provide for the “ordinary annual expenditure”, and this in “a constitutional way”, meaning undoubtedly, in that constitutional way sanctioned by the usage of the imperial parliament, that is to say, by a vote fixing once for all, the amount at which the annual expenditure