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Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/252

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criptions volontaires[1]. La « Société d’Histoire Naturelle » de Mont-réal, fut établie un peu plus tard.

Le comte de Dalhousie s’embarqua pour l’Angleterre, le 6 juin, laissant l’administration des affaires au lieutenant-gouverneur.

Sir Francis N. Burton devint d’autant plus populaire, qu’on s’était persuadé qu’il pensait autrement que le gouverneur-général, au sujet des affaires financières du Canada. Il s’était jusqu’alors très peu mêlé de la politique du pays, et l’on attribuait la chose, non à un éloignement naturel pour le travail, mais à un esprit de conciliation, sinon d’opposition au plan de conduite qu’on réprouvait dans le gouverneur en chef.

Les élections, qui se firent en juillet et août, renforcèrent encore le parti opposé aux vues de l’administration coloniale, ou plutôt, du gouvernement impérial, au sujet de la liste civile et des subsides. Mais, chose assez singulière, Sir Francis Burton put faire, sans rien perdre de sa popularité, ce qui, chez lord Dalhousie, avait été, et aurait été encore regardé comme une violation de la constitution, et une infraction flagrante des droits et priviléges de la chambre d’assemblée. Il paya aux officiers des départemens locaux ce qui leur était dû, et le fit sur sa propre responsabilité, n’y ayant point d’acte d’appropriation à cet effet, et d’après le montant ordinaire, quoique, dans son bill de la dernière session, l’assemblée eût diminué d’un quart tous les salaires. Le public, une partie au moins du public, s’attendait que Sir Fran-

  1. « Société Littéraire et Historique. Une Société sous ce titre, a été organisée, le 6 du présent mois (de janvier), dans une assemblée tenue au château Saint-Louis, et présidée par son Excellence, le gouverneur en chef. Elle a spécialement pour objet de développer l’histoire de cette colonie, dans ses commencemens, et d’engager les personnes qui peuvent avoir en leur possession des matériaux pour une histoire du pays, à les communiquer. » — Spectateur Canadien.