Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/271

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des vérités démontrées, du moins comme de grandes probabilités.

« Jugeant qu’il était d’une importance vitale de constater si le gouvernement de sa Majesté n’avait pas été induit à se faire, relativement au bill de subsides de 1825, une opinion différente de celle qui était exprimée dans la dépêche du 4 juin de cette année », la chambre d’assemblée demanda au gouverneur une copie de la dépêche adressée à Sir Francis Burton, et son Excellence lui répondit ; « J’ai communiqué à la chambre d’assemblée la substance des dépêches que j’ai reçues, touchant ce sujet, du secrétaire d’état de sa majesté. Je suis toujours disposé à donner à l’assemblée les plus amples renseignemens sur toute matière d’un intérêt public ; mais je dois refuser de mettre devant le public la correspondance du ministre de sa Majesté avec le gouvernement de la province. Je crois qu’une telle démarche est en général sujette à objection, et dans ce cas-ci, je ne la crois pas expédiente. »

L’assemblée référa ce message à un comité spécial[1]. Ce comité fit, le 5 mars, le rapport le plus singulièrement rédigé qui eût encore été couché sur les journaux de la chambre. Il portait, en substance, après un préambule historique, ou narratif, « Que le comité était d’opinion qu’en demandant des informations ultérieures, ou de nouveaux renseignemens, quant à la manière dont le gouvernement de sa Majesté envisageait le bill de subsides de 1825, la chambre n’avait jamais eu intention de faire décharger le lieutenant-gouverneur du blâme d’avoir donné la sanction royale à ce bill, la conduite de son Excellence, dans ce cas particulier, comme dans tout le cours de son administration, ayant été telle qu’elle

  1. Composé de MM. Cuvillier (président), Neilson, Taschereau, Berthelot et Blanchet.