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Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/282

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mois » ; et il fut envoyé des copies imprimées de ces ordonnances à ceux des officiers de milice qui avaient droit d’en avoir.

Les anciennes ordonnances de lord Dorchester n’étaient pas faites pour le temps ; les journaux du parti opposé à l’administration donnèrent à craindre qu’elle ne voulût les faire exécuter dans toute leur rigueur, et insinuèrent qu’elle ne les avait remises en force que comme un moyen d’influer sur les élections. Ou trouva à redire aux mises en retraite, aux nominations nouvelles. Il y eut, en quelques occasions, refus de commander et refus d’obéir ; négligence de devoir, ou désobéissance formelle de la part de quelques officiers subalternes, ou des démonstrations d’opposition au gouvernement, des procédés politiques, qu’on ne croyait pas permis à des officiers de milice : un assez grand nombre furent destitués, pour « avoir obstinément refusé de paraître aux revues » ; pour « s’être rendus coupables, non seulement de négligence, mais encore d’une conduite telle qu’elle pouvait induire les miliciens à la désobéissance aux ordres » ; — pour des « actes d’indiscipline de nature à mériter une punition et une dégradation immédiate[1] » ; — « pour une conduite insubordonné et irrespectueuse envers des officiers supérieurs » ; pour avoir envoyé leur résignation (ou démission), exprimée dans un langage insolent, tout-à-fait incompatible avec le caractère d’officiers, et avec le respect dû à une commission émanée du représentant de sa Majesté dans le gouvernement de cette province[2] »;

  1. Par exemple : « Après avoir considéré la manière peu généreuse que vous employez pour poursuivre les miliciens de ma compagnie, qui sont supposés avoir manqué aux exercices prescrits par la 27ème et la 29ème de Georges III., je crois devoir vous informer que je me suis refusé et que je me refuse à me conformer à vos instructions, et à exécuter vos ordres à cet égard. »
  2. Par exemple : « Sous l’administration d’un homme à jamais