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Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/383

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« Que le dit Robert Christie soit expulsé de cette chambre. »

Il eut aussi le pouvoir de faire ordonner,

« Qu’il sorte un nouvel ordre pour l’élection d’un chevalier pour le comté de Gaspé, à la place du dit Robert Christie » ; mais, il n’eut pas le pouvoir d’empêcher que le « grand criminel » ne fût réélu ensuite unanimement par le comté de Gaspé.

La session de 1829 fut une session d’enquêtes partiales[1] et vindicatives, où la recommandation de l’administrateur du gouvernement sembla être regardée comme ne venant pas d’assez haut pour mériter la moindre attention ; où les sages avis des trois députés canadiens furent entièrement mis de côté, et leur belle lettre aussi complètement oubliée que si elle n’eût jamais été écrite ni publiée. Le but de ces enquêtes était de laver de tout blâme la majorité de la chambre d’assemblée et ceux qui avaient le plus violemment agité la province à son soutien, et de faire paraître sous le jour le plus

    libérale protesta, n’est pas encore un enseignement pour Québec. Déjà la chambre du Bas-Canada avait exclu un de ses membres pour un simple délit, quoique la constitution n’annule le mandat d’un représentant que pour le cas de félonie. Aussitôt le départ du gouverneur Dalhousie, cette assemblée a prononcé, après enquête, l’indignité de M. Christie, député du comté de Gaspé… Il avait travaillé à avilir le gouvernement… Les accusateurs de M. Christie ne remarquent pas qu’une chambre élective n’a point charge de punir les offenses faites au gouvernement. » — M. Lebrun.

  1. La substance du premier rapport est que H. Griffin, écuyer, officier rapporteur à l’élection du quartier ouest de Mont-réal, où MM. Papineau et R. Nelson furent élus, « a prêté un serment qui n’est point conforme à celui que requiert la forme prescrite par l’acte de la 14ème Geo. III chap. 31. ; mais que la validité de l’élection n’en est ni affectée ni viciée ; qu’en soutenant le contraire, on établirait une doctrine extrêmement dangereuse, dont l’officier-rapporteur, ou une administration mal-intentionnée pourrait, par la suite, se prévaloir pour rendre nulle l’élection de membres qu’ils n’aimeraient pas à voir dans la législature. »