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Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/136

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nouveau membre, qui juge que « les documens fournis à la chambre doivent couvrir de honte les autorités », et qui veut voir si le gouverneur a engagé les officiers de la couronne à sacrifier leur devoir ; si son Excellence a donné instruction au solliciteur-général de sauver les militaires et les magistrats, en contrôlant les procédés, qu’on pourrait adopter contre eux. »

M. Leslie ayant répondu à une question de M. Young, « qu’il ne cherchait ni à inculper ni à disculper, mais seulement à découvrir la vérité », M. Power en prit occasion de dire, remarquablement : « Il est étonnant d’entendre des membres demander ce dont il s’agit : qu’ils jettent les yeux sur la pétition, et ils le sauront. Le sang a été répandu ; le pays demande une enquête à cette chambre, et s’adresse au Ciel pour obtenir vengeance… Il faut qu’il y ait une enquête[1]. Lorsqu’on a appelé les troupes près du lieu où se tenait le poll, il n’y avait eu aucun édifice de détruit. »…

Quelquefois, la chaleur des débats sur cette question dégénérait en altercations bruyantes, pour ne pas dire, en querelles personnelles. Ce même jour, 11, décembre, le solliciteur-général Ogden se laissa aller à un emportement violent, et s’oublia au point de traiter de félon un de ses collègues, (M. Lafontaine), et de se mettre dans la nécessité de demander excuse à la chambre, et même de faire bon gré mal gré, l’éloge du membre qu’il avait injurié.

Le 17, « il y eût d’autres discussions, ou conversations animées sur la manière de procéder », qui paraissait à quelques-uns irrégulière, à d’autres étrange, ou étrangement partiale.

Mais voyons encore la chambre d’assemblée en rapport avec le pouvoir exécutif. Le 21 décembre,

  1. Il y en avait déjà eu deux.