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Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/162

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regardé, et regardait encore comme trop fort le salaire du président. »

Le président fit un long discours, où il dit, en substance, « qu’il avait droit à cette charge, qu’il la regardait comme sa propriété, que ce serait une espèce de fraude et de vol de vouloir lui enlever une partie de son salaire, que la couronne avait contracté avec lui, une espèce d’engagement, vu qu’il avait fait un grand sacrifice, en acceptant la charge de juge-en-chef, dont les devoirs sont responsables et laborieux, mais peu rémunérés ; que le gouvernement lui avait dit qu’on ne pouvait pas augmenter ses appointemens, comme juge-en-chef, mais que, par compensation, on lui avait accordé £1,000 par an, comme président du conseil législatif, que le conseil, en accédant à la recommandation du comité se ferait regarder comme un corps composé de radicaux et de révolutionnaires pires que la chambre d’assemblée… »

Sir John Caldwell partageait généralement les opinions du président sur cette question.

M. McGill regrette que le président ait fait de cette question une affaire personnelle.

M. Molson appuie les propositions du comité.

La première proposition, mise aux voix, fut rejetée. MM. Moffatt, McGill et Molson composant la minorité.

À la fin de mars, après avoir discuté certaines propositions, comme base d’une adresse au roi sur l’état de la province, le conseil arrêta en comité général :

« Que la constitution du gouvernement établi, etc., a été octroyée sur l’humble pétition des habitans de la province de Québec, et est le seul fondement de tout pouvoir législatif dans cette province, et que l’administration juste et impartiale du dit gouverne-