Aller au contenu

Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/169

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

avancée de la session, je dois supposer que d’autres affaires, que vous avez jugées être d’un plus grand intérêt et d’une importance plus pressante, ont obtenu la préférence », le gouverneur termine ainsi : « La session qui est sur le point de finir a été remarquable par sa durée extraordinaire… le résultat de ses travaux sera-t-il avantageux au pays à proportion de sa durée ? c’est ce que le temps seul pourra décider[1]. »

Le jugement que le gouverneur ne voulut pas porter sur les procédés extraordinaires et le résultat probable de la session de 1833, la Gazette de Québec, qui venait de rentrer rationnellement dans la carrière constitutionnelle, le porta avec gravité et justesse.

« La clôture de la session a laissé les affaires du pays dans un état pire qu’elles ne l’ont jamais été à aucune époque, depuis que la chambre d’assemblée a été chargée de voter les subsides pour le soutien du gouvernement. En moins de cinq ans après le rapport du comité du Canada,… et en moins de deux ans après la lettre du secrétaire d’état pour les colonies, acquiesçant à toutes les demandes de l’assemblée, les espérances qu’entretenaient dans leurs cœurs les amis de la prospérité publique et du gouvernement constitutionnel, se sont complètement évanouies. Nous n’avons jamais douté un instant de la sincérité du gouvernement anglais, dans les déclarations qui ont causé tant de satisfaction au pays et à ses représen-

  1. « On ne peut s’empêcher de remarquer que cette session a été une des moins productives et (des moins) avantageuses au bien de la province ; qu’elle a perdu un temps considérable à faire une enquête dispendieuse au sujet des événemens du 21 mai 1832. » — M. Perraut.

    « Nous ôsons dire que la partie du public qui a jusqu’à présent prêté quelqu’attention aux affaires publiques y a toujours reconnu l’influence de l’élection de Montréal du 21 mai, lorsqu’il s’est agi de quelque sujet d’une nature politique, durant cette session. » — Gazette de Québec.