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Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/188

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d’une mesure qu’elles désapprouvent, est un usage qui, quoiqu’on ait tenté de s’en prévaloir dans la métropole, a été abandonné depuis longtems, comme tendant, d’une manière directe, à enlever au roi et aux pairs la part qu’ils doivent avoir dans la législation du parlement. C’est pourquoi, si le conseil législatif se fût laissé engager à donner son assentiment au bill de l’année dernière… par la considération des inconvéniens très graves qui seraient résultés de sa perte, il a été donné à entendre au gouverneur, que sa Majesté n’aurait pas été avisée de le sanctionner. »

Le lendemain, 14, la chambre d’assemblée reçut un autre message, contenant l’extrait suivant :

« J’ai aussi présenté au roi l’adresse de la chambre d’assemblée. Je ne puis m’empêcher de faire sur ce document quelques observations. L’object que l’on a en vue, dans cette adresse, est de prier sa Majesté de vouloir autoriser une convention nationale[1] du peuple du Bas-Canada, à l’effet de mettre de côté les autorités législatives, et de prendre en considération lequel de deux modes sera adopté pour détruire entièrement la constitution du Bas-Canada, soit que ce doive être par l’introduction du principe électif, ou par l’entière abolition du conseil législatif. Sa Majesté veut bien ne voir dans le mode projetté que le résultat d’une extrême légèreté ; mais sa Majesté ne pourra jamais être avisée de donner son assentiment à ce projet, parcequ’elle doit considérer une semblable mesure comme incompatible avec l’existence même des institutions monarchiques… J’ignore encore si les sujets canadiens de sa Majesté désirent imiter, sous un gouvernement monarchique, toutes les institutions d’une république, ou posséder le simulacre d’une administration exécu-

  1. Toute élective.